Une amie, c'est pour la vie
Ma meilleure amie de Catherine Hardwicke
Synopsis :
Milly et Jess sont deux meilleures amies inséparables depuis l’enfance. Alors que Milly se voit diagnostiquer une grave maladie, Jess tombe enceinte de son premier enfant...
Ma séance ciné remonte à quelques temps déjà mais je ne pouvais pas ne pas vous parler de ce film.
Vous connaissez ce genre de films où vous savez que vous allez pleurer mais il n’y a rien à faire, vous voulez le voir quand même ? Les larmes vont couler, votre nez va devenir rouge et encombré mais tant pis, vous avez le pressentiment que ça va valoir le coup.
J’ai eu exactement ce sentiment en regardant la bande-annonce de « Ma meilleure amie » (rien à voir avec la chanson de Lorie). J’allais chialer comme une gonzesse que je suis mais je ne pouvais pas laisser passer ce film avec deux de mes actrices fétiches : Drew Barrymore et Toni Collette. No way.
Ma boîte à mouchoirs sous le bras, j’ai été me faire une petite séance en solo. (A l’occasion, faudra que je vous reparle de mon goût pour les séances cinéma en tête à tête avec moi-même.)
Ce film est un petit bijou de sentiment. Pas de sensiblerie, non juste du sentiment à l’état brut.
Le thème de l’amitié évidemment est abordé. Avec un titre pareil, ça aurait été dommage de le louper…
Le film aborde de manière très réaliste cette amitié si particulière entre deux femmes. Cette relation qui s’apparente davantage à une relation entre sœurs. Où l’on peut passer de l’adoration la plus totale à l’agacement le plus complet. Mais tout cela est sans importance puisque l’on sait que quoiqu’il arrive, notre amie sera là. Toujours. Sans exception.
L’amitié, la vraie, c’est rire de choses que personne ne comprends. C’est partager des souvenirs qui ne devront jamais être divulgué (au grand jamais), c’est pouvoir revivre ces petits moments où rien ni personne ne peut vous atteindre. Une amitié entre femmes, c’est exclusif, tous les autres en sont spectateurs. Ils pourront être autour, mais ils ne pourront jamais réellement entrer dans ce cercle si fermé qu’il n’existe qu’entre elles deux.
C’est cette amitié que raconte Catherine Hardwicke. Une relation que personne hormis elles ne peuvent comprendre. Disproportionnée, déséquilibrée ? Peut-être. Mais Milly et Jess n’essaient même pas de l’expliquer aux autres. C’est comme ça. Ça ne regarde qu’elles.
Et là, ce qui est intéressant c’est d’être spectateur de ce basculement. De ce moment où (merci les aléas de la vie), la relation s’inverse. Parce qu’une amitié entre femmes n’est pas figée. Tout dépend des épreuves. Chacune pourra à un moment donné soutenir l’autre quand elle en aura besoin.
Et Milly en a besoin. Elle attrape cette saloperie qu’on appelle cancer. Le sien se situe au niveau du sein. Le temple de la féminité. Ces petites choses qu’on ne se lasse pas de détester à la puberté, qu’on aimerait retirer pendant le sport, les mêmes qu’on adore cacher pour ne pas être catalogué dans on ne sait quelle case. Mais les mêmes aussi dont on ne peut imaginer se séparer dans notre construction de femme.
Ce sujet est abordé sans complaisance, sans mièvrerie mais avec une douceur emplie de vérité. Toni Collette est éblouissante d’un bout à l’autre du film.
Le but n’est pas d’apitoyer, juste de montrer ce qu’une femme traverse quand la maladie s’attaque à tous ces petites choses physiques qui nous définissent toutes.
Alors je vous le dis, mesdames, si comme moi vous avez les glandes lacrymales qui débordent facilement, vous serez au bord des larmes une grande partie du film. Pas toujours parce que la scène est triste. Le plus souvent parce qu’elle est touchante ou révoltante sans oublier d'être drôle (parfois). Les personnages ne sont pas parfaits, ils sont humains.
Personnellement, je suis ressortie du film avec l’envie subite de faire un gros câlin à mes amies. A mes deux petits piliers d’à peine 1m60 que je suis fière de pouvoir appeler mes meilleures amies.
Note : 5/5