Le jour où j'ai compris que j'étais une brêle en musique !
California Dreamin' de Pénélope Bagieu, Ed. Gallimard
Aaaah Pénélope Bagieu … "Joséphine", "Cadavre Exquis", "La Page Blanche"… Autant de bande-dessinés très différentes mais qui ont toutes trouvé leur chemin jusqu’à mon petit cœur … (Oui, on est mardi et je me sens l’âme d’une poétesse).
J’avais d’ailleurs écrit un petit quelque chose sur "Cadavre Exquis",juste là ! (#autopromotion).
J’ai donc laissé exploser ma joie dans les couloirs de la Fnac quand mes yeux se sont posés sur le nouvel ouvrage de Pénélope Bagieu. Ô joie, ô bonheur ! Des pages et des pages dans lesquelles se plonger ! Je vous le dis, mes petits lecteurs, c’était un kif total !
Me voici donc, avec entre les mains : California Dreamin’
La couverture haute en couleurs m’a tout de suite appelé… « Ouhouuuuu Cam-Cam, viens me voir, tu ne seras pas déçue »…Et quand j’ai feuilleté cette BD, qu’elle ne fut pas ma surprise de découvrir des planches entièrement en noir et blanc et dont le trait était particulièrement « crayonné ».
Les planches de California Dreamin’ sont très différentes des autres ouvrages de Pénélope Bagieu que j’ai pu lire. Habituée à des ambiances très colorées dans ces autres recueils, j’ai été un peu déstabilisée devant cette ambiance plus « sombre » (La fille pas fragile…).
Mais au-delà du nouveau style d’illustration de Pénélope Bagieu, j’ai vite retrouvé sa petite touche personnelle : Une héroïne pétillante, avec néanmoins des faiblesses qui ne la rendent que plus attachante !
Nous voici donc avec Ellen, alias Cass Elliot. Une jeune fille boulimique mais qui possède surtout une voix d’or ! Pendant tout le livre, on part donc à la découverte de la vie de Cass Elliot et de l’évolution de sa carrière musicale.
Et comme je suis une fille avec une culture musicale proche du néant, je n’ai pas du tout percuté que Pénélope Bagieu nous racontait l’histoire de la VRAIE Cass Elliot, qui a genre vraiment existé dans la vraie vie (truc de ouf, j'te jure !).
Comme dans l’histoire, Cass Elliot a donc monté avec ses compagnons les Mamas and Papas.
Pendant toute ma lecture, le nom du groupe n’a strictement rien évoqué en moi (soyons francs, j’assume mon côté « Brèle musicale). Et pourtant quand j'ai réalisé ma culture désastreuse et que je me suis intéressée à leurs chansons, je me suis aperçue que j’en connaissais un certain nombre (Aaaah tout de même, je peux garder un minimum la tête haute). Entre autres « Dream a little Dream of Me » et surtout « California Dreamin’ »…d’où le titre du coup ! C’est bon, on suit toujours ??
Bref, hormis démontrer à tous que mon niveau en matière de musique était encore plus bas que celui des pâquerettes, cette bande dessinée m’aura surtout fait découvrir une jolie évolution dans le travail de Pénélope Bagieu. Moins « girly », moins « futile » mais tout aussi drôle et délicat !
A mon grand étonnement, j’ai aussi beaucoup apprécié ce côté « crayonné »… Les dessins ont l’air d’être des esquisses rapides alors que, quand vous y accordez un tout petit peu d’attentions, vous vous apercevez qu'au contraire, tout est étudié avec minutie. Comme dans "Cadavre Exquis", le dialogue est loin d'être omniprésent et beaucoup de cases sont muettes, sans que cela gène le moins du monde. Encore une fois, Pénélope Bagieu arrive à faire parler ses personnages sans leur faire sortir le moindre mot ! Ouh c'est profond, ça !
Pour terminer, je préciserais simplement que cette bande dessinée s’apparentant davantage à une biographie, certains passages pourront sembler un peu longuets, mais le trait de Pénélope Bagieu suffira à vous faire tout oublier et à suivre avec délectation les aventures de Cass Elliot !