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Avoir mal, c'est juste dans la tête !

The Revenant d'Alejandro González Iñárritu


Synopsis :

Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir.

Alors déjà, tu te dis que le mec a une sacrée poisse de la mort qui tue …Ou pas ! (…oui, je préviens cet article va enchaîner les grosses blagues). Se battre avec un ours… déjà ça ni*** un peu ton karma… et se faire abandonner pour mort par ses équipiers, ça indique clairement que ce n’était pas franchement ta journée ! Enfin après tout pourquoi pas, mais du coup, tu as peu de chance de t’identifier au personnage… Ceux qui ont déjà été attaqué par un ours et/ou lâchement abandonné par une bande de trappeurs sans foi ni loi, lèvent la main ??...


Elle est derrière moi, c’est ça ?

Mais ne sois pas déprimé, lecteur de mon cœur, je te rassure : le film envoie carrément du pâté !


Entre scènes bluffantes (je ne me suis toujours pas remise du combat avec Maman Ours… je vois clairement la maman de Petit Ours Brun d’un autre œil !) et paysages saisissants, tu ne vas pas t’ennuyer ! Quoique… dés fois, la neige, les arbres et Leo qui douille, ça peut devenir lassant…

Mais aieuh !

Parce que oui, soyons francs, le film a un rythme assez ralenti. Disons qu’il se calque et sur le rythme de la nature et sur celui du personnage principal qui après une lutte à mains nues avec Maman Ours n’est pas encore en état de se faire un 100m.


Mais la prestation de Leonardo DiCaprio vaut à elle seule le déplacement dans une salle de cinéma. A chaque rôle, il prouve qu’il refuse d’être catalogué dans un type de personnage prédéfini. Après Titanic et sa mort mythique qui a fait hurler une génération de midinettes et son rôle de psychopathe dans Django Unchained, il prouve une fois encore qu’il sait constamment se réinventer ! Avec The Revenant, on sent que le tournage n’a pas été un séjour au Club Med !


Du coup, l’académie des Oscars l’a ENFIN récompensé… Pas trop tôt, les copains ! Et d'ailleurs si vous avez besoin d'une autre raison pour aller voir ce film, faites en sorte que ce soit son discours sur le réchauffement climatique après sa remise de l'Oscar ! A retrouver à la fin de cet article!


Je vous l’avais dit qu’un jour, je l’aurais !

Et après ma grosse référence de culture pub, passons à un autre grand nom du cinéma dans ce film : Tom Hardy.


Totalement méconnaissable selon moi (même si apparemment, je suis la seule à ne pas l’avoir reconnu - Physionomiste, mon second prénom !) et tout comme avec son personnage de Bane dans Batman, il paraît à l’écran avec une voix totalement flippante (d’autant plus flippante quand tu sais que c’est réellement la sienne…). Mais au vu du personnage, ça ne faisait qu’ajouter au charisme de cet enfoi… hum… personnage pas du tout gentil !


Non mais sérieux, vous le reconnaissez, vous ?


Bref, vous n’échapperez pas à un ou deux passages à vides durant la séance (ou alors vous êtes complètement fans des paysages enneigés et de grimaces de douleurs interminables), ce film restera quand même un vrai chef d’œuvre de lutte contre soi-même, contre la nature et de persévérance quelque soit la douleur morale ou physique.


Enfin petite précision, si vous aimez le cinéma d’Iñárritu et si vous avez adorez son dernier film « Birdman » (dont vous retrouverez ma critique ici), dites-vous bien que vous aurez droit à un long métrage très différent ! Après Mickael Keaton et sa folie mégalomane, bienvenue à Leonardo DiCaprio et sa soif de vengeance…

Extrait du discours de Leonardo DiCaprio (source Paris Match) :


«Et enfin, je veux juste dire ceci : Faire «The Revenant» était faire état de la relation entre l’homme et la nature. Cette nature, qui a vécu en 2015, l’année la plus chaude de l’Histoire, nous en sommes tous témoins. La production du film a été contrainte de se déplacer à l’extrême sud de notre planète juste pour pouvoir trouver de la neige.

Le changement climatique est bien réel. Et il se produit en ce moment même. Il est la menace la plus urgente pesant sur notre espèce toute entière. Nous devons travailler ensemble et cesser de remettre les choses au lendemain. Nous devons soutenir les grands dirigeants du monde, qui ne parlent pas pour des grands pollueurs ou de grandes corporations, mais qui parlent pour toute l’humanité, pour les peuple-autochtones du monde, pour les milliards et milliards de personnes défavorisées qui sont les plus affectées par ce fléau.

Pour les enfants de nos enfants et pour toutes les personnes dont les voix ont été étouffées par la politique de la cupidité. Je vous remercie pour ce prix incroyable ce soir. Ne prenons pas cette planète pour acquise. Je ne prends pas cette soirée pour acquis. Merci beaucoup».

MES ROMANS
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